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RearWindow
24 avril 2006

Oss-pitalier

Cela faisait bien longtemps qu’une comédie française n’avait pas utilisé à bon escient un ingrédient assez utile au cinéma : LA MISE EN SCENE.

A côté des Bronzés 3 remake de « Y-a-t-il un metteur en scène pour sauver le film ? » (Je vous rassure la réponse est « hélas non ! »), d’une Doublure où la mise en scène est strictement et classiquement au service de l’efficacité du scénario et des personnages et d’autres comédies brillant pas l’absence totale d’idées de mise en scène, et bien OSS 177, fait preuve d’une inventivité, d’une originalité assez peu commune dans le genre.

oss117_03

En effet, son metteur en scène (oui, oui je vous assure il y a un vrai metteur en scène derrière ce film !), a choisi d’impressionner – en Technicolor – la pellicule, et le spectateur par la même occasion, de toute sortes d’influences et de références tout aussi cinéphiliques qu’agréables à regarder. Puisant évidemment dans le film d’espionnage des années 50, Hitchcock en tête et dans James Bond en tant que personnage référent, Michel Hazanavicius donne une vraie dimension au film.

Le personnage, OSS 117, autrement appelé Hubert Bonisseur de la Bath (joli nom vous trouvez pas ?), agent secret dont l’aptitude à résoudre une affaire stratégique pourrait égaler celle d’un Steevy Boulet (oui ça lui va mieux écrit comme ça) à comprendre la politique, est envoyé au Caire pour résoudre une affaire de la plus haute importance.

Inspiré de la célèbre série de romans de Jean Bruce, sortie quelques années avant les aventures de James Bond imaginées par Ian Fleming, le héros campé par Jean Dujardin, se démarque dans bien des aspects de son modèle pour prendre les traits d’un agent secret 100% français accumulant les clichés désopilants.

18481196

Et le regard, certes très ahuri, de Jean Dujardin n’y est pas étranger. OSScillant entre une sorte d’inspecteur Clouseau, dont les remarques font toujours mouche, et un inspecteur Drebin digne des plus grands moments des Y-a-t-il un flic…, Jean Dujardin, d’un simple mouvement de sourcil et en un quart de seconde, passe de Sean Connery à Clouseau, déclenchant l’hilarité d’une salle entière.

Les dialogues tout comme les gags fusent, et le spectateur est réellement embarqué dans cette histoire rocambolesque. Les seconds rôles féminins, Aure Atika et Bérénice Béjo complètent parfaitement la présence quasi constante de Jean Dujardin et ajoutent la part d’intuition féminine qui fait bien défaut à notre cher agent secret.

Bref, un très très bon moment (la salle applaudissait ce qui est quand même assez rare lors d’une séance dite « habituelle »). En tout cas la meilleure comédie de l’année à ce jour.

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Commentaires
S
Mince, toujours pas de nouvelle publication, ... Tant pis, je reviendrai plus tard, ...
I
Merci, merci. Ces encouragements me vont droit au coeur. Bientôt, ami poète, bientôt...
M
J'ai fait un rêve...<br /> le rêve qu'un jour la démocratie règne sur la planète blog,<br /> le rêve qu'un jour, telles de blanches colombes, nos phrases et nos idées volent de par la toile pour fleurir dans la tête de nos chers internautes lecteurs sans jamais plus subir le joug répressif d'une vile censure<br /> le rêve que toi, IZ, puisse enfin exprimer tout l'amour que tu as en toi...<br /> Continue, Igniacio, sache qu'un ami est de tout coeur avec toi.
I
Je propose "à ce jour", ça irait, non ?
D
Cher ami,<br /> Si OSS rend hommage à James Bond, votre style littéraire fait de discrètes allusions à la prose d'un excellent ami à moi : Dida, ex champion de Muay Thai qui affectionne partiiculièrement l'expression "au jour d'aujourd'hui". J'en veux pour preuve le bonus DVD de son dernier film. Ah, quand deux grands poètes se rencontrent, tout est possible !
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