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RearWindow
29 août 2006

A Dingonne is born

Je sais, vous vous dites, Manfred se carapate et nous laisse sans nouvelles. C’est vrai, je m’en excuse, pas mal de boulot ces temps-ci, quelques nuits blanches et le retour de vacances, vous le savez, c’est pas toujours facile… Alors pour pallier ce manque et en ce 29 Août où je ne pouvais pas laisser mon blog en jachère sous peine de représailles périgourdines, un petit rattrapage s’imposait…

Bon, je ne me plains pas, dans trois jours je pars pour 10 jours au festival du cinéma américain de Deauville. Tout cela nécessitant quelque préparation, vous comprendrez mon retour agité et occupé. Vous verrez d’ailleurs le résultat quotidiennement sur le site web de l’Express et sur vos magnifiques téléphones 3G SFR pour ceux qui en ont (moi j’ai orange, pas de chance…). Un peu de pub ne faisant pas de mal en passant ;-)

Je ne me suis pas pour autant laissé aller puisque mes pérégrinations cinématographiques se sont révélées plutôt fructueuses ces temps-ci. La science des rêves, inspiré, rafraîchissant, Gondry file la métaphore et continue de développer les thèmes qui lui sont chers : rêve et réalité, amour et amitié, bref des thèmes qui finalement nous sont assez proches. On se laisse gentiment porter par cette histoire loufoque, quotidienne et légère. Le style Gondry, aérien, enlevé, cartoonesque et clipesque, fait mouche et on se sent parfois pousser des ailes…

Dans un autre registre, Miami Vice, n’en est pas pour le moins dénué de vertus (oui, Cyril, je sais, c’est facile…). Là encore, Michael Mann reprends des réflexions développées dans ses précédents films et continue, peut-être avec un peu moins de maestria que dans Collateral, à utiliser son style vif, rythmé, et haletant. Caméra numérique à l’épaule, lumière minimaliste, ambiance électrique et urbaine, Mann relève considérablement le niveau des adaptations de séries télévisuelles, habituellement dénuées de tout intérêt purement cinématographique.

Il cède toutefois à la facilité vers la fin du film, pâle copie de milliers de films d’action sans profondeur, au souvenir soluble dans le pop-corn.

Un petit détour par le cinéma Selon Charlie et Nicole Garcia, ou quand les quadra et quinquas dépriment, ils peuvent arriver à déprimer les jeunes générations. Hasards, coïncidences et croisement de personnages en quête d’identité dont les croisements, entrecroisement, chevauchements et autres atermoiements vont les révéler à eux-mêmes…

On se demande quand même un peu où est passé le cinéma…

Et bien peut-être a-t-il traversé la Manche avec une palme d’Or pour permettre à Ken Loach de nous offrir un film fort, émouvant, insoutenable certains moments, et dont on arrive difficilement à parler à chaud tellement certaines images restent gravées. On dit souvent que Loach est à son apogée dans les films à la veine plus sociale qu’historique. Et pourtant, cette histoire « familiale » sous fond d’histoire tout court nous transporte littéralement. Les coups de feu nous glacent le sang, les cris des soldats nous hérissent les poils, les scènes de torture nous soulèvent le cœur et le résultat nous entraîne directement au pub pour partager une pinte avec quelques irlandais de Boulogne avant que le Vent se lève...

Voila la petite moisson cinématographique récente qui va bientôt se compléter de quelques films américains dont je vous rendrai compte dans quelques jours, à mon retour des planches deauvillaises. A moins qu’un excès de zèle ne me fasse vous faire vivre quelques moments du festival en direct. Mais… suspense ;-)

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Commentaires
A
Nom d'un asticot, la Dingonne est dans la rubrique ciné ;-)<br /> Belle moisson en tous cas, tu as dépassé ton quota ;-) Merci pour ces retours ! Je crois qu'il va falloir que j'attende les DVD pour voir tout ça, snif snif !
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