3 septembre 2006
Deauville - Day 2
Comme par magie, certainement due à l’illusionniste Edward Norton, la pluie a fait son apparition sur les planches.
La magie noire a encore malheureusement frappée sur la qualité des avants-premières : après l’illusionniste au nom prédestiné, on a pu noter aujourd’hui la disparition d’un réalisateur derrière l’ombre des 2 tours du World Trade Center.
Oliver Stone nous offre son dernier opus sous forme d’une magnifique poupée russe : l’emballage est séduisant, la première couche, les 20 premières minutes, surprenantes et intéressantes, et plus les couches diminuent, et plus le film baisse dans sa qualité et augmente dans son ridicule et sa platitude limite amour, gloire et beauté version décombres, pleurs et gloire à Dieu et à son plus fidèle représentant sur Terre, George Bush. On atteint finalement le « Ground Zero » du cinéma.
Empli à ras bord de bon sentiments à l’américaine, les chrétiens sont les héros, débordant de philosophie de MacDo, « World Trade Center » se veut un hymne à la gloire de héros du quotidien. Bien sûr, les deux survivants, présents au festival, ont vécu l’horreur. Pour cela, ils méritent évidemment tous les éloges. Mais, est-ce la peine d’en rajouter dans l’ultra-sentimentalisme, le patriotisme exacerbé, le Bushisme gratuit, bref la complaisance. On a connu Oliver Stone plus inspiré et plus engagé.
La journée était beaucoup plus intéressante du côté des documentaires, notamment le documentaire consacré à Dave Chappelle, virtuose de la Stand-Up Comedy, une sorte de Djamel Debbouze survolté. Le film montre le concert organisé par ce dernier dans lequel on peut voir la fine fleur du RnB. Trois titres live des Fugees, reconstituée pour l’occasion, valent déjà la peine de se déplacer.
Après cette seconde journée, on se dit que demain pourrait être enfin une très bonne journée puisque Brian de Palma viendra présenter son adaptation du best seller de James Ellroy, « The Black Dallia ». Enfin un réalisateur sur les planches…
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