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RearWindow
23 mars 2006

Souvenirs souvenirs

Etant régulièrement et intensivement mis sous pression par une de mes fans – en fait la seule…, elle n’aura donc pas de mal à se reconnaître – je me dois de mettre ce blog à jour sous peine de représailles lourdes de conséquences.

J’ai donc décidé de vous parler de l’une des origines de mon amour du cinéma ce qui n’intéressera je pense pas grand monde mais ce soir je n’avais aucun autre sujet à ma disposition.

L’action se passe un dimanche soir. J’ai sept, huit ans, l’âge ou les enfants vont se coucher vers les 20h30… L’école du lendemain matin ne permettant pas de veillées exceptionnelles.

Ce soir là le film du dimanche soir – présenté par Whirlpool ou tout autre marque électro-ménagère de moins de 50 ans – n’était autre que « La mort aux trousses ».

Et, ne me demandez pas pourquoi ce film m’attirait à mon âge (je ne connaissais pas encore Eva Marie-Saint), mais j’avais une énoooorme envie de regarder ce chef d’œuvre du maître Hitchcock.

Malheureusement, mes parents, ce soir là, m’ont gentiment demandé de regagner, comme tous les dimanches soir après Benny Hill (oui on peut vouloir voir « La mort aux trousses » après avoir vu une cohorte de blondes anglaises se faire prendre aux trousses par Benny Hill…), mon lieu de villégiature nocturne…

Mais, étant à cette époque d’un naturel un tantinet têtu (d’aucuns diront que je n’ai pas beaucoup changé…), je décidais tout de même de voir ce film coûte que coûte.

Mon lit étant situé contre le mur contigu à la chambre de mes parents, et la télé de mes parents se trouvant contre ce dit mur, donc de l’autre côté de mon lit (vous suivez ?) et mes parents ayant décidé fort heureusement de regarder le film en question, je décidais de l’écouter depuis mon lit.

Et la musique de Bernard Herrman, le Dakota du Sud, le bruit de l’avion sur le champs de maïs, les péripéties de « George Kaplan », la voix d’Eva Marie Saint sont restés gravés longtemps dans ma mémoire jusqu’au moment où, quelques années plus tard, j’ai enfin pu « voir » le film au lieu de l’entendre. Et ce fut une révélation, tous me souvenirs de ce soir passé sous ma couette à « entendre » le film me sont réapparus. Et le plaisir était intact, immense… Voila une des raisons, certainement inconsciente mais importante, qui m’ont donné envie plus tard, de faire du cinéma, tout d’abord ma passion mais aussi mon activité quotidienne.

Je me dis souvent qu’heureusement que ce soir là, où certainement j’avais juste envie de me coucher un peu plus tard que d’habitude, « les bronzés 3 » n’existaient pas encore, car si j’avais « entendu » ce film, une chose est sure, je n’aurais certainement pas eu l’envie de faire du cinéma plus tard… De l’argent facile peut-être, tout au plus…

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Commentaires
S
"C'est toujours une histoire bien simple que celle d'un coeur passionné." <br /> (Alfred de Vigny) <br /> Merci pour cette belle histoire, en esperant en lire de nouvelles !
S
"C'est toujours une histoire bien simple que celle d'un coeur passionné." <br /> (Alfred de Vigny) <br /> Merci pour cette belle histoire, en esperant en lire de nouvelles !
A
C'est vachement beau c'que t'écris là ! et non, je ne connaissais pas l'anecdote, mais elle est vraiment superbe ! Moi je ne saurais dire ce qui m'a fait aimer le cinéma, peut-être les costumes des ouvreuses de "La Dernière Séance" ! ;-)
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