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RearWindow
7 mars 2006

And the Oscar goes to...

Pour tout cinéphile insomniaque, le meilleur moment de l’année se situe tout début mars. Le programme est d’une simplicité redoutable : couette, musette du coureur de fond (d’écran) composée de boissons énergétiques, de gâteaux sucrés et salés (mais beaucoup sucrés quand même), et d’un bon oreiller. Heureusement pas de contrôle anti-dopage prévu à l’arrivée…

Bref, lorsque vous êtes parfaitement installés sur les starting block, le départ peut avoir lieu.

Et au lieu d’une ligne de départ, vous êtes face à un tapis rouge. Ce fameux tapis rouge qui fait rêver tout un chacun qui s’imagine fouler finalement cette longue moquette rouge aux bras d’une star aussi prestigieuse que George Clooney ou Reese Witherspoon.

Et là, c’est le début du plus grand défilé de l’année et du recueil de questions les plus pertinentes de l’année : « Ouah votre robe, elle est magnifique, c’est quel couturier ? », « George vos boutons de manchettes sont parfaitement assortis… » Une succession de moments d’une profondeur et d’une perspicacité aussi parfaites font plaisir à voir à la télévision…

Passé ce désagréable moment d’ambiance basse cour ou poules diamantisées et coqs pingouinisés de tout poil viennent pavaner devant les caméras du monde entier, la vraie cérémonie peut débuter.

Et cette année, l’académie des Oscars avait décidé de toucher un public plus jeune en confiant la présentation de la soirée au présentateur vedette de la chaîne Comedy Central (une chaine du câble équivalente à Comédie en France). Connu pour présenter un vrai faux journal très peu en accord avec la Busherie ambiante, Jon Stewart était attendu au tournant dans son discours d’introduction. Discours d’introduction plutôt très bien écrit, tout le monde en prenant pour son grade, démocrates, républicains, acteurs, actrices,…

La séquence d’ouverture précédant le discours de Jon Stewart fut aussi un grand moment. Nombre de présentateurs de la soirée ayant officié les années précédentes se voyaient proposé le poste de maître de cérémonie. Et chacun y allait d’un gag de son cru. La palme au couple de Cow Boys brillamment incarnés par Billy Crystal et Chris Tucker qui déclinent poliment l’offre en prétextant avoir « d’autres chose à faire dans leur tente »

Côté palmarès, la vraie surprise est venue de la récompense suprême du meilleur film attribuée, contre toute attente, au film de Paul Haggis, « Collision », qui remporte également l’Oscar du meilleur scénario et du meilleur montage.

Autre grand gagnant de la soirée, celui-ci plus attendu, « Brokeback Mountain », le film d’amour d’Ang Lee, remporte la statuette de meilleur réalisateur, de meilleur scénario et de meilleure musique.

Cette année, l’ensemble des statuettes a été assez équitablement réparti contrairement à certaines années ou un seul film empochait à lui seul huit ou dix trophées.

A signaler, cocorico oblige, nos french pinguins – pas manchots pour le coup –  puisqu’ils repartent fièrement avec la statuette du meilleur documentaire.

Et pour les inconditionnelles du « craquant (avec des sanglots dans la voix) » George Ross Clooney, sachez mesdemoiselles qu’il repart du Kodak Theater avec son premier Oscar pour son second rôle de poids dans Syriana. Et rassurez-vous, il a, depuis le tournage, perdu les 15 kilos qu’il avait dû prendre pour les besoins du rôle.

Du côté des premiers rôles, c’est un nouveau mot qui a été récompensé hier soir à Hollywood : le biopic… Nouvelle acception pour désigner la biographie filmée d’une personnalité ayant existé. Et cette année, Truman Capote et Walk the Line remportent le pompon. La performance exceptionnelle de Philip Seymour Hoffman qui campe un Truman plus vrai que nature, est saluée par l’oscar du meilleur acteur tandis que Reese Witherspoon obtient, pour le rôle de la compagne du chanteur-guitariste Johnny Cash, la très convoitée statuette de la meilleure actrice.

Une bien belle soirée, bien rythmée par les retours plateau made in Canal Plus, et les interventions souvent bien vues de l’équipe Laurent Weil, Didier Allouch et les inimitables Kad et Olivier, l’une des raisons de rester réveillés…

Fred (envoyé spécial depuis son canapé)

EPILOGUE

Los Angeles – 20h30– fin de la cérémonie en direct du Kodak Theater.

Paris – 5h30 du matin – fin du Marathon Oscar en direct du canapé-lit

Encore une année ou je suis arrivé au bout sans abandonner en cours de route… Je me remets l’Oscar du meilleur veilleur cinéphilique devant un parterre de paquets de gâteaux plus qu’entamés, un peu comme moi ce matin en arrivant à 10h au bureau…

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Commentaires
F
Guten Tag Herr Fred,<br /> Ach, Cheu vois que nous avons le même prénom. C'est bon signe.<br /> Je vois aussi que vous n'avez pas écrit hier sur la journée de la femme et je vous en félicite car ça suffit de ses niaiseries féminines. Car n'oubliez pas ce que disait mon illustre aïleul "quand vous partez retrouvez une femme, munissez-vous d'un fouet"<br /> Mais je dois vous laisser, j'ai un concert de Wagner qui m'attend.<br /> <br /> Auf Wiedersehen
O
Merci pour celle qui n'a pas canal+ !
RearWindow
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